2 juin 2011

Blind date trop blind


Il y a déjà un mois, une de mes amies, Sabrina, m'avait parlé d'un ami de son chum qu'elle voulait me présenter. « Vous iriez si bien ensemble » m'avait-elle déclaré joyeusement. Je ne suis pas tellement « blind date », donc j'ai refusé tout numéro de téléphone, tout contact internet et je n'ai même pas voulu voir sa photo. Et avouez-le, quand une amie veut vous présenter un mec, ça ne donne jamais de grands résultats. Pour ma part, je croyais avoir assez donné dans ce genre de rencontre. Cependant, quelques jours plus tard, lors d'une soirée bien arrosée, le chum de Sabrina me lança qu'il avait peut-être un ami à me présenter. François, le même gars avec qui mon amie m'imaginait. « Tellement! Je lui en ai tellement parlé cette semaine! » lança-t-elle. Hasard ou complot? Je ne saurais le dire, mais cette fois-ci j'ai accepté un souper à 4 pour qu'on me le présente. J'ai bien précisé que c'était une soirée bien arrosée, sans quoi je n'aurais probablement pas accepté.

Le mois a vite passé et j'ai passé mes soirées et mes weekends à me faire parler du François en question. « Il est super beau! Il est sportif, intelligent, drôle, patient, galant, fidèle, ambitieux... » Bla bla bla... J'ai fini par me faire une idée et j'avais hâte de le rencontrer. Même que Sabrina avait parlé de moi à François et l'idée de me rencontrer semblait lui plaire énormément. J'ai trouvé ça excitant d'éprouver du désir envers une personne que je n'avais jamais vue de ma vie.

Une seule chose me fatiguait; il n'avait pas Facebook, donc pas de photos. J'ai demandé d'en voir une, mais la seule que nous avons trouvé était une photo de lui en vélo avec un casque et des lunettes de soleil. Comme si ce n'était pas assez, il faisait une grimace. Je me suis dit que je pouvais faire confiance à mon amie qui avait quand même assez bon goût en matière masculine.

La veille de notre souper à 4, vendredi dernier, je suis sortie avec des collègues de travail. J'étais quand même assez nerveuse pour le lendemain et j'ai bu mes émotions. Comme à chaque fois que je bois trop, j'ai flirté, j'ai cruisé et j'ai découché. C'était Nicolas. Un gentil jeune homme dont je me fouttais éperdument, car je pensais à François... Mon aspiration du lendemain.

Quand nous sommes rentrés vers 4 heures du matin, je n'ai pas enlevé mes talons hauts et je n'ai pas baissé le ton, même s'il me demandait de faire moins de bruit. J'ai même cassé un verre d'eau en l'échappant dans le lavabo. J'ai rejoint Nicolas, que j'appelais alors « Nicoco », et je l'ai frenché langoureusement.

J'ai « fourré » avec Nicolas et le mot se prête bien.

J'ai crié au plaisir et tapé dans le mur en plus du lit qui y cognait de toute son armature.

« Nicoco, baise-moi comme une bête, tu es peut-être bien le dernier avant que je rencontre l'âme-soeur. Défoule-moi pour demain. »

Le lendemain, le jour X, ma journée débuta drôlement. À 9 heures, j'avais les deux yeux grands ouverts dans le lit de Nicolas. Lui, il dormait paisiblement, dos à moi. Je me suis levée et habillée en douceur pour ne pas le réveiller. Je suis sortie de sa chambre et puis merde, son coloc était dans la cuisine à lire son journal. Honteuse, je l'ai salué bêtement et je suis partie en vitesse.

J'ai dormi une bonne partie de la journée en rêvant de François. Je me suis préparée en pensant à lui. Je me suis surprise à sourire dans l'autobus en l'imaginant m'embrasser. Je n'avais pas d'image de son visage, mais je l'imaginais tellement beau...

Je suis arrivée un peu en retard avec ma bouteille de vin dans les mains. François était assis dos à moi dans le salon un peu plus loin. Il s'est levé pour venir à ma rencontre.

Mon coeur a cessé de battre. J'étais stupéfaite. J'étais sans mot. J'aurais voulu brûler instantanément.

François était le coloc de Nicoco.

2 mai 2011

"Un de perdu, dix de retrouvé"

Vous vous souvenez le gars que je devais domper? C'est fait. Mais je dois avouer qu'il m'a surprise.

Il est venu chez moi. Lorsqu'il m'a téléphoné, il marchait déjà en direction de mon appartement. Je n'étais pas pour briser sa marche et lui dire bêtement de retourner chez lui. Il semblait content de pouvoir me voir. Merde. Donc je l'ai attendu, en me répétant mille fois la scène dans ma tête. Je tournais dans mon salon comme un lion en cage.

Il s'est assi sur mon divan et j'ai choisi la place la plus loin de lui. Je l'ai regardé et je lui ai lancé la fameuse phrase :  « Faut que j'te parle. ». Il m'a regardé, un peu surpris et visiblement il était prêt à m'écouter. Tout ce qu'on entendait, c'était le claquement de mes bracelets parce que je jouais nerveusement avec ceux-ci. Et puis la défilade des phrases clichées a commencé: « C'est difficile ce que je dois te dire... », « Ce n'est pas toi, c'est moi! », « On pourra rester ami? »... Pathétique.

Il semblait quand même surpris. Il s'est rapproché de moi, il a mis sa main derrière mon dos pour me prendre et il m'a embrassé. J'étais surprise à mon tour, mais je me suis laissée faire. Pourquoi pas?

Et puis on a fait l'amour.

Oui oui, on a vraiment fait l'amour. Avec une vraie érection, dure comme jamais. J'ai jouis trois fois en une heure trente de sexe. Belle moyenne...

Mais pourquoi? Pourquoi alors que je viens de le domper, il me fait l'amour comme un dieu? Il n'y a pas si longtemps, il n'a même pas été capable d'avoir une érection en trois essais. Je ne comprends rien.

En partant, il m'a dit qu'il comprenait ma décision et qu'il ne pouvait faire autrement que l'accepter. Merde.

Et depuis, ma petite tête ne pense qu'à lui. Ses fesses rondes que j'ai prise pour l'aider à vaciller en moi. Ses grandes mains qui engloutissaient mes seins d'une seule poignée. Sa bouche qui m'embrassait doucement. Ses yeux qui m'hypnotisait. Son parfum qui m'enivrait...

Merde.

Il a oublié son foulard. Je l'ai laissé sur ma taie d'oreiller. Tant pis pour moi, j'imagine... Vous savez ce qu'on dit: « un de perdu, dix de retrouvés »...

29 avril 2011

Le handicapé


La plupart du temps quand une fille se plaint du pénis d'un gars, c'est souvent parce qu'il est trop petit. Oui, ça m'est aussi arrivé de tomber sur un gars qui avait un micro-pénis. Le genre qu'on n’ose pas trop demander: « Es-tu dedans? ». Pour ma part, je laisse le gars faire sa petite affaire (oui, j'avoue, je fais semblant d'aimer ça). Ensuite, j'attends que le gars s'endorme et, comme on dit, je me finis à la mitaine.

Mais ce n'est pas de ça dont je veux vous parler. Est-ce que ça vous est arrivé de tomber sur un gars qui avait un trop gros pénis? Je veux dire, tellement gros que vous vous êtes demandé comment ça allait entrer?

Moi, j'ai perdu le contrôle et je suis partie chez moi.

La soirée était belle. C'était la première fois que je voyais cet ancien collègue à l'extérieur du travail. Je ne l'avais pas revu depuis presqu'un mois. Entre lui et moi, il n'y avait rien de bien spécial, juste une relation d'anciens collègues, une relation de « on-ne-se-voit-pas-souvent-on-se-donne-des-nouvelles ». Mais cette soirée-là, il avait quelque chose dans l'œil. Un petit je-ne-sais-quoi qui lui donnait un charisme incroyable. On parlait de tout et de rien sur son balcon en sirotant un verre, sans penser à l'heure qu'il était. Les sujets défilaient naturellement comme si nous avions déjà été des grands amis.

On a dû rentrer parce que j'avais froid. Il m'a proposé une couverture que j'ai refusée, car j'avais vu l'heure qu'il était et je ne voulais pas l'embêter plus longtemps. Il fit à sa tête et revenait déjà avec une couverture qu'il ouvrit pour que je m'y faufile. Ses grands bras m'entouraient soudainement et une grande chaleur venait me caresser tout le haut du corps. J'étais maintenant prisonnière. Je me blottis la tête près de son cœur. À ce moment-là, je me rendais compte que l'alcool m'avait affectée et j'ai souri. J'étais bien. Après un instant à savourer ce moment, il prit mon menton qu'il leva vers le ciel et m'embrassa. J'ai alors senti que ma présence ne l'embêtait pas.

Il prît ma main et m'emmena dans sa chambre. Il continua de m'embrasser avant de m'abandonner devant son lit en me chuchotant à l'oreille « Mets-toi à l'aise... ». Ce que j'ai fait; j'ai défait le lit et j'ai enlevé tous mes vêtements, sauf ma petite culotte et ma brassière. Lui, il était à la salle de bain. La chambre était sombre. Seule la lueur du corridor qui passait sous la porte éclairait la pièce. Je l'entendais qui arrivait. Je pris une position plutôt sexy pour l'attendre. Quand il entra dans la pièce, je fus éblouie par la clarté du corridor, je ne voyais qu'une grande silhouette bien découpée passer par la porte. Il s'était déshabillé. En se plaçant de côté pour fermer la lumière éclatante, j'ai vu son immense sexe se dessiner sur le mur. Comme j'avais enlevé mes lunettes, je me dis que ça ne devait être que l'ombrage qui avait trompé ma vision. Il arriva au lit d'un pas pressé et en m'embrassant, il fît un large sourire en s'apercevant que j'étais presque nue. Son sexe frôlait ma cuisse doucement. Je descendis ma main pour le rejoindre.

Je fis les yeux ronds. Heureusement qu'il avait les yeux fermés. Je ne pouvais plus me concentrer. Son sexe était tellement énorme! Pendant quelques instants, j'ai fait des mouvements de va-et-vient machinalement pour cacher ma stupeur. Puis je me suis libérée en m'assoyant dans le lit. Il a ouvert les yeux et il a arrêté tout ce qu'il faisait. Il m'a demandé ce qu'il se passait; « Rien, rien... C'est juste que... Ah, on devrait pas faire ça... Excuse-moi, c'est pas toi... C'est juste que... Non... Je suis désolée, je pense que je vais partir. »

J'ai ramassé mes vêtements que j'ai remis en traversant sa maison et je suis partie. On ne s'est plus revu, ni parlé depuis.

Sur le chemin du retour, je ne pensais qu'à la grosseur de son engin. C'était inhumain! Je ne comprends toujours pas comment ça aurait pu entrer en moi. Je veux bien croire que nous sommes « élastiques », si je peux dire, mais il y a tout de même des limites! Pauvre gars... À bien y penser, je pense qu'avoir un trop gros pénis, c'est peut-être un handicap.

28 avril 2011

Don't fuck with the payroll


Vous avez sans doute déjà entendu dire l'expression « don't fuck with the payroll », n'est-ce pas? Croyez-moi, je l'ai comprise. Aujourd'hui, au bureau, j'ai croisé un client de la boîte qui ne vient qu'à l'occasion. Un fait assez banal si je ne mentionne pas que j’ai couché avec lui à la fin d’un party de bureau. Bon, ce n'est pas si pire. Le malaise, c'est que j'aie eu l'impression de baiser une mouette.

Je le trouvais si beau, il sentait bon, il s'habillait avec goût et il avait un sourire ravageur et charmant... Fût une période où il avait affaire au bureau plus souvent. J'avais donc travaillé un peu sur son cas en m'habillant plus sexy. C'est drôle comme j'avais plus de fax, juste pour passer, la poitrine gonflée et les fesses ressorties, devant le bureau où il était. Et puis l'occasion s'est présentée; un traditionnel 5 à 7. Je lui avais demandé la journée même à la machine distributrice s'il avait été invité. Bien sûr, ce n'était qu'une pure coïncidence si j'avais eu soudainement envie de manger des peanuts trop salées alors que lui y était.

Il s'est joint à notre 5 à 7.

À la fin de la soirée, j'étais un peu soûle et je lui ai proposé qu'on se partage un taxi, puisque j'avais appris dans la soirée qu'il habitait sur mon chemin. En arrivant devant chez lui, il a donné l'argent au chauffeur et m’a demandé sur un ton fade: « Bon, t'as le choix de continuer ton chemin ou de descendre avec moi. » D'ordinaire je ne suis pas aussi facile, mais étant donné que j'avais quand même travaillé dessus, j'ai dit oui.

En arrivant dans son appartement, j'ai enlevé mon manteau timidement et je l’ai déposé sur son sofa. J'ai du faire la conversation avant qu'il ne fasse quelque chose. Vous savez la fameuse discussion pas très plaisante parce que les deux, nous savons clairement que nous n'allons pas jouer aux échecs, mais on discute en attendant qu'un des deux passe à l'action. « Ouin, tu as beaucoup de DVD... ». Et voilà c'était fait, il s'était décidé à m'embrasser. Après, il m'a prise par les cuisses et il m'a amenée dans sa chambre pour me projeter sur son lit. Ça, j'avoue que j'aime plutôt ça. Allez Homme, montre-moi ta force. Grrrrrrr...

Après, c'était assez ordinaire... Il s'est couché sur le dos et j'ai dû faire tout le boulot. Je lui faisais quelques préliminaires, il s'est retourné vers sa table de chevet, il a sorti un condom qu'il m'a tendu: « Tiens, je suis fatigué, on va faire ça en paresseux... » J'ai même dû lui mettre son putain de condom. Ok, j'aurais dû me douter qu'il en avait rien à cirer quand il ne m'a pas tenu la porte du taxi, quand il ne m'a pas non plus tenu la porte de son appartement et qu'il m'a bêtement pointé son sofa pour que j'y dépose mon manteau. Je n'en demande pas autant. Je ne suis pas une princesse comme on dit, mais come on les gars! Un peu de tonus! Un peu de galanterie! Est-ce qu'on peut au moins faire semblant qu'on s'aime un peu? Pas juste avoir du gros sexe plate et bestial?

Le lendemain, un peu insultée, je me suis levée tôt pour partir en douce. Il s'est réveillé. En fait, j'aurais même préféré qu'il fasse semblant de dormir. Il ne s'est même pas levé pour me dire aurevoir.

Ensuite, je l'ai évité au bureau. Jusqu'à ce qu'il ne vienne que rarement.

Aujourd'hui, je suis tombé face à face avec lui à la machine à café. Toujours aussi beau, toujours aussi élégant, mais son charme... moyen. Il me dégoutait presque. J'ai tenu la conversation en faisant bien exprès d'y mettre aucun effort.

Après, je l'ai déconseillé à une collègue qui l'avait aussi dans l'œil. Soutenons nous entre femmes! Au diable le sexe plate avec des mouettes.

Une fille se tanne


 Y a-t-il une façon polie de domper un gars? Il faut d'abord savoir qu'on ne sort pas ensemble. Non, on se fréquente depuis 1 mois et demi ( pour les plus vieux, l'étape de la fréquentation est une étape de plus, inventée par notre génération, entre la relation amicale et la relation de couple).

La dernière fois qu'on s'est vu a beaucoup penché sur le fait que je devais le laisser. Un peu jeune dans ses commentaires, pas trop d'ambition... Moins mon genre... Mais attention, ce qui a penché dans la balance: il n'a pas eu d'érection. Il a mal choisi son temps. C'était la première fois que lui et moi on se rendait aussi loin. Aussitôt le condom placé... Aaaah... Oupsi... Bye bye... Bon, la première fois, ça va. On continue comme si de rien était, on recule aux préliminaires sans dramatiser. On laisse la chance aux coureurs, comme on dit. Voilà le champion qui réessaie une seconde fois et... Mmmmm... Non, non... On oublie ça... Ok, là, une fille se tanne. J'ai dit que c'était pas grave et je me suis tourné de l'autre côté. Je me suis dit à ce moment précis que l'alcool devait l'avoir affecté. Bon, j'en prendrais d'autre au déjeuner.

Les oiseaux chantaient sur le bord de ma fenêtre, d'où le vent entrait doucement pour faire danser les voilages blancs de mes rideaux. Le drap de mon lit recouvrait seulement mes fesses et s'écoulait tranquillement pour cacher son sexe, laissant son torse déshabillé. Une douce lumière caressait son visage et ses petits yeux doux, couverts de fatigue me regardait intensément. J'avais envie de lui faire l'amour. J'ai embrassé son cou et je suis descendue le long de son corps. En remontant pour aller chercher ses lèvres, j'ai glissé ma main sous le drap. Son engin endormi réchauffait ma petite main tiède. Dans un geste de va et viens, j'espèrais réveiller un volcan endormi. Sans réponse, je descendais ma bouche en embrassant tout son corps. Ma main lâchait son sexe toujours endormi pour que ma bouche tente le coup.

Bon, je l'ai déjà dit, mais une fille se tanne.

Est-ce que c'est légitime de le faire par téléphone? Peut-être que c'est mieux en personne. Mais en fait, il doit venir chez moi, donc je vais devoir lui annoncer alors qu'il va arriver et il va devoir repartir. Pauvre gars, d'avoir fait tout ce chemin pour se faire domper. Et moi je n'ai pas envie de faire tout le trajet pour lui annoncer la nouvelle. C'est mieux par téléphone. Mais de quoi j'aurais l'air après, parce qu'en plus, on a plusieurs amis en commun? Merde c'est délicat.


Je sens que je vais devoir justifier...

27 avril 2011

Justification




Vous vous souvenez le gars que je devais domper? C'est fait. Mais je dois avouer qu'il m'a surprise.

Il est venu chez moi. Lorsqu'il m'a téléphoné, il marchait déjà en direction de mon appartement. Je n'étais pas pour briser sa marche et lui dire bêtement de retourner chez lui. Il semblait content de pouvoir me voir. Merde. Donc je l'ai attendu, en me répétant mille fois la scène dans ma tête. Je tournais dans mon salon comme un lion en cage.

Il s'est assis sur mon divan et j'ai choisi la place la plus éloignée de lui. Je l'ai regardé et je lui ai lancé la fameuse phrase : « Faut que j'te parle. ». Il m'a regardé, un peu surpris et visiblement, il était prêt à m'écouter. Tout ce qu'on entendait, c'était le claquement de mes bracelets parce que je jouais nerveusement avec ceux-ci. Et puis la défilade des phrases clichées a commencé: « C'est difficile ce que je dois te dire... », « Ce n'est pas toi, c'est moi! », « On pourra rester amis? »... Pathétique.

Il semblait quand même surpris. Il s'est rapproché de moi, il a mis sa main derrière mon dos pour me prendre et il m'a embrassé. J'étais surprise à mon tour, mais je me suis laissée faire. Pourquoi pas?

Et puis on a fait l'amour.

Oui oui, on a vraiment fait l'amour. Avec une vraie érection, dure comme jamais. J'ai joui trois fois en une heure trente de sexe. Belle moyenne...

Mais pourquoi? Pourquoi alors que je viens de le domper, il me fait l'amour comme un dieu? Il n'y a pas si longtemps, il n'a même pas été capable d'avoir une érection en trois essais. Je ne comprends rien.

En partant, il m'a dit qu'il comprenait ma décision et qu'il ne pouvait faire autrement que l'accepter. Merde.

Et depuis, ma petite tête ne pense qu'à lui. Ses fesses rondes que j'aie prises pour l'aider à vaciller en moi. Ses grandes mains qui engloutissaient mes seins d'une seule poignée. Sa bouche qui m'embrassait doucement. Ses yeux qui m'hypnotisaient. Son parfum qui m'enivrait...

Merde.

Il a oublié son foulard. Je l'ai laissé sur ma taie d'oreiller. Tant pis pour moi, j'imagine... Vous savez ce qu'on dit: « un de perdu, dix de retrouvés »...