28 avril 2011

Don't fuck with the payroll


Vous avez sans doute déjà entendu dire l'expression « don't fuck with the payroll », n'est-ce pas? Croyez-moi, je l'ai comprise. Aujourd'hui, au bureau, j'ai croisé un client de la boîte qui ne vient qu'à l'occasion. Un fait assez banal si je ne mentionne pas que j’ai couché avec lui à la fin d’un party de bureau. Bon, ce n'est pas si pire. Le malaise, c'est que j'aie eu l'impression de baiser une mouette.

Je le trouvais si beau, il sentait bon, il s'habillait avec goût et il avait un sourire ravageur et charmant... Fût une période où il avait affaire au bureau plus souvent. J'avais donc travaillé un peu sur son cas en m'habillant plus sexy. C'est drôle comme j'avais plus de fax, juste pour passer, la poitrine gonflée et les fesses ressorties, devant le bureau où il était. Et puis l'occasion s'est présentée; un traditionnel 5 à 7. Je lui avais demandé la journée même à la machine distributrice s'il avait été invité. Bien sûr, ce n'était qu'une pure coïncidence si j'avais eu soudainement envie de manger des peanuts trop salées alors que lui y était.

Il s'est joint à notre 5 à 7.

À la fin de la soirée, j'étais un peu soûle et je lui ai proposé qu'on se partage un taxi, puisque j'avais appris dans la soirée qu'il habitait sur mon chemin. En arrivant devant chez lui, il a donné l'argent au chauffeur et m’a demandé sur un ton fade: « Bon, t'as le choix de continuer ton chemin ou de descendre avec moi. » D'ordinaire je ne suis pas aussi facile, mais étant donné que j'avais quand même travaillé dessus, j'ai dit oui.

En arrivant dans son appartement, j'ai enlevé mon manteau timidement et je l’ai déposé sur son sofa. J'ai du faire la conversation avant qu'il ne fasse quelque chose. Vous savez la fameuse discussion pas très plaisante parce que les deux, nous savons clairement que nous n'allons pas jouer aux échecs, mais on discute en attendant qu'un des deux passe à l'action. « Ouin, tu as beaucoup de DVD... ». Et voilà c'était fait, il s'était décidé à m'embrasser. Après, il m'a prise par les cuisses et il m'a amenée dans sa chambre pour me projeter sur son lit. Ça, j'avoue que j'aime plutôt ça. Allez Homme, montre-moi ta force. Grrrrrrr...

Après, c'était assez ordinaire... Il s'est couché sur le dos et j'ai dû faire tout le boulot. Je lui faisais quelques préliminaires, il s'est retourné vers sa table de chevet, il a sorti un condom qu'il m'a tendu: « Tiens, je suis fatigué, on va faire ça en paresseux... » J'ai même dû lui mettre son putain de condom. Ok, j'aurais dû me douter qu'il en avait rien à cirer quand il ne m'a pas tenu la porte du taxi, quand il ne m'a pas non plus tenu la porte de son appartement et qu'il m'a bêtement pointé son sofa pour que j'y dépose mon manteau. Je n'en demande pas autant. Je ne suis pas une princesse comme on dit, mais come on les gars! Un peu de tonus! Un peu de galanterie! Est-ce qu'on peut au moins faire semblant qu'on s'aime un peu? Pas juste avoir du gros sexe plate et bestial?

Le lendemain, un peu insultée, je me suis levée tôt pour partir en douce. Il s'est réveillé. En fait, j'aurais même préféré qu'il fasse semblant de dormir. Il ne s'est même pas levé pour me dire aurevoir.

Ensuite, je l'ai évité au bureau. Jusqu'à ce qu'il ne vienne que rarement.

Aujourd'hui, je suis tombé face à face avec lui à la machine à café. Toujours aussi beau, toujours aussi élégant, mais son charme... moyen. Il me dégoutait presque. J'ai tenu la conversation en faisant bien exprès d'y mettre aucun effort.

Après, je l'ai déconseillé à une collègue qui l'avait aussi dans l'œil. Soutenons nous entre femmes! Au diable le sexe plate avec des mouettes.